Narumi s'assit dans la salle obscure, un paquet de popcorns dans une main, et une canette de thé glacé dans l'autre, remuant ses longs cheveux dorés qui touchaient à peine le sol, maintenant. Le siège, en se rabattant, avait émis un sinistre grincement, qui déplut fortement à la yankee. Peu importe, de toute façon, il n'y avait personne d'autre. La blondinette avait besoin d'un peu de solitude, et même Garina, la fidèle souris, s'était vue congédiée avec une personne du pensionnat chargée de remettre le rongeur dans sa cage.
Elle s'était absentée du pensionnat pendant un moment. Son passé l'avait rattrapée, et la jeune fille avait naïvement cru pouvoir mener une vie tout à fait normale une fois inscrite à l'institut ... Bip! Réponse erronée. Quand elle errait dehors, il y a un mois ou deux, la police l'a arrêtée. Elle avait honte d'avoir été dans l'obligation de tout raconter aux inspecteurs, ses petis délits, comme les plus gros, les incendies, les agressions. On ne l'avait pas condamnée cependant, car on la jugeait avoir été influençée par son milieu d'origine.
Tss ...
Une indignation s'émanait du bruit strident. On l'avait placée dans une baraque pour fous, selon elle. Il ne s'agissait en fait que d'une famille d'acceuil. Mais elle était libre, maintenant, et elle était apte à subvenir à ses besoins, disait l'Etat. Pour se calmer, et avant de retourner à Yuki, elle voulait voir un film. Elle n'avait toujours pas touché à la nourriture.
...
Quelques larmes coulérent. Narumi se laissa aller, et ses pleurs s'accentuérent avec le scénario du film. Sa tenue habituelle en cuir fut souillée de ses sentiments qu'elle pensait ne garder que pour elle. Jamais, jamais elle n'avait montré ce genre de faiblesse. Elle voulait repartir à zéro, tout recommencer. Qu'one ne voie plus en elle une potentielle criminelle, mais une jeune fille comme les autres, avec un coeur. Il lui faisait terriblement mal, elle le sentait qui se plaignait, qui souffrait. Il souffrait, il ne pouvait plus tenir face à touts ces choses, ce passé si lourd, tel un fardeau fatal, un boulet dix fois plus lourd qu'elle accroché à sa cheville. Comment voulez-vous avancer, dans la vie, avec ça au fond de vous-même ?
Puis, la porte accédant à la salle s'ouvrit.
Accueil 
Dernières images 
S'enregistrer 
